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Un reptile sur le divan
26 novembre 2004

Le courrier d'une lectrice...

J'ai reçut il y a quelque temps un mail dans la boîte du reptile(donc pas la boîte civile) et on m'y demandait comment je pouvais rencontrer si facilement des jeunes filles avec lesquelles j'arrivais à obtenir une relation amis amants avec elles.

En fait, ce n'est pas vraiment compliqué. Je ne me suis pas dis un jour « désormais, je ne ferais plus que ça, fini le couple pour l'instant ».

Non, ça serait trop facile d'avoir fait ainsi, ça s'est fait plutôt en une sorte de processus presque logique.

La première fille avec qui j'ai établi ce type de relation était une ex-petite amie.
Nous avons eu un parcours assez chaotique, amis, puis couple, séparés une première fois, puis nous avons coupé les ponts près d'un an, puis on se retrouve dans la même ville estudiantine, re-coup de foudre, re-séparation, un véritable roman à l'eau de rose. Mais au contraire de la première séparation, nous sommes restés très amis, nous avons développé une connivence quasi fraternelle. Et, de temps en temps nous dépassions le cadre de l'amitié pour nous fourvoyer en câlins et caresses suggestives.

Mais à l'époque, je croyais encore pouvoir former un couple gentil et qui dure. Et, mon indécrottable caractère aidant, je me suis lentement fait une raison, ajoutons à cela une ex, la dernière en date, qui m'a profondément dégoûté des idées préconçues du couple.

Je passais donc quelques temps sans aucunes sortes d'aventures, en plein dans le boulot naissant et des études pour une fois constructives. Puis, j'ai recommencé à discuter avec des filles, par différents moyens(Internet, magasins où j'ai mes petites habitudes, boulot, etc.) et aussi à les rencontrer pour certaines.

Je ne sais pas comment, mais disons que j'arrive bien à communiquer, peut être que même si j'ai un débit énorme, j'arrive a écouté mon interlocuteur, et lentement il s'ouvre à moi et s'épanche sans retenue. Je deviens une sorte de confident externe, je passe souvent mon temps à tenter de réconforter, calmer et rassurer. Cela ne me dérange pas du tout, j'ai énormément de bonne humeur à revendre, je la distribue gratuitement, j'aime faire sourire les gens, même si je pratique beaucoup l'autodérision pour y arriver. Parfois, j'établis une sorte de lien avec la personne et parfois l'attirance prend le dessus sur la bienséance. Je dis parfois car il ne faut pas croire que je couche avec toutes mes amies, si c'était le cas, je ne serais pas tel que je suis, je serais tout autre et sûrement je n'aurais aucune des incertitudes que j'ai pu noter ici.

Non, tout d'abord, j'attends que cela vienne de la personne, qu'elle en ai envie, je ne force pas, mais je me montre dispo et éclairé quant à ce qu'elle désir, et aussi elle est parfaitement au courant de ma façon de vivre ma sexualité et mes sentiments, car ce sont des choses dont je parle avec elles.

On ne peut pas dire qu'elles soient très nombreuses, celles avec qui j'ai dépassé le stade de la cour gentille et amicale, mais ce n'est pas grave, je n'ai pas envie, d'une part, de coucher réellement avec toutes(même si parfois, j'aimerais bien, mais c'est mon côté mâle qui se manifeste) et d'autre part, je les respecte beaucoup trop pour les gêner avec ce type de questions qui font qu'on peut ruiner une amitié pour une parole dite trop vite ou sans recul.

Mais si l'une d'elles venaient à ce rapprocher, je ferais très attention. D'une part, je ne veux pas qu'elle se trompe en pensant que je serais « son » mec, et qu'elle serait pour moi « ma » nana. Non, si elle veut se rapprocher, elle devra accepter comme je le devrais pour elle, les autres pour qui je suis présent parfois.

On n'appartient à personne, sauf à soi-même.

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