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Un reptile sur le divan
16 août 2004

Plus j'écris ici, plus je me lis...

Plus j'écris ici, plus je me lis. Cela ne veut pas dire que je relis les vieilles notes en me disant :"Oh! Que c'est bien écris et brillant, que c'est bien dit!". Non, ça serais plutôt le contraire.
Il faut y voir ce sens : plus je lis les lignes que je jettes ici, au moment où je les jettes, plus je lis en moi. J'ai réussi a comprendre des choses qui m'échappaient, des parties de moi que j'avais du mal a appréhender.
Mais je ne pense pas que cela soit fini. Plus je creuse en moi, plus je lis en moi plus je découvre de nouvelles choses à lire. Ensuite, après avoir lu, faudrait-il que je comprenne.
Finalement, l'auto-analyse est un travail très complexe. Il faut de l'égocentrisme exacerbé pour pouvoir se regarder ainsi le nombril. Il faut aussi apprendre à se regarder de l'extérieur, non pas au travers des autres, mais devenir un autre et regarder sans complaisance ce que l'on est.

Et cela fait mal. On voit soudain ce que l'on est devenu. Le problème, c'est que l'on peut effacer tout d'une pensée, créer sa propre propagande pour démentir ce que l'on a vu et qui nous semble si douloureux. Ecrire ce que l'on à vu aide à éviter cela, de tout effacer et de se livrer à l'appitoiment et la complaisance.
Qu'est-ce que j'ai vu? J'ai vu que je n'étais pas pire que les autres. Mais j'ai bien vu que je n'étais pas mieux non plus. Je suis au même niveau, mais sur un vecteur parallèle car je ne suis pas comme eux.

On avance tous dans la même direction, celle de la mort, mais on ne connaît pas la propre longueur de son vecteur. On ne peut voir que la distance parcourue.


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